29-04-2022
Communiqué de la Fédération relatif aux récentes mortalités de carpes
Chères pêcheuses, Chers pêcheurs,
La Fédération a constaté et malheureusement nous constatons encore une importante mortalité de carpes sur trois plans d’eau du département. Il s’agit du lac de Nabeilhou (AAPPMA de Graulhet), du lac d’Aquaval (AAPPMA de Lautrec) ainsi que du lac du Bezan (AAPPMA de Montredon-Labessonnié). Les premières mortalités de carpes ont été observées sur le lac de Nabeilhou à Graulhet. Inquiète, l’AAPPMA a immédiatement informé l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) qui s’est déplacé sur place. Pour eux, il s’agissait d’une virémie printanière de la carpe.
Or, quelques jours plus tard d’autres épisodes de mortalités, sur le lac d’Aquaval cette fois-ci, ont été observées. Après analyses, nous sommes fixés : il s’agit de la maladie du sommeil de la Carpe. Cette maladie virale émergente en France est fortement associée à la présence d’un poxvirus : le Carp Edema virus (CEV). En France, le premier cas avéré de CEV date du début des années 2010, bien que cette maladie soit connue au Japon depuis les années 1970.
D’après les informations que nous avons récoltées, seules les carpes sont infectées par ce virus, qui est monospécifique. Il se transmet horizontalement, autrement dit les carpes se contaminent entre elles. Plusieurs symptômes peuvent nous alerter. Premièrement, les individus infectés sont dans un état de léthargie (pseudo-sommeil). A un stade avancé de la maladie, le poisson est souvent couché sur le flanc au fond ou en surface. Il peut se remettre à nager sur une courte distance si on le stimule, avant de retomber au fond sur le côté. Les individus touchés présentent également une enophtalmie, soit un enfoncement anormal de l’œil dans l’orbite, ainsi qu’une accumulation anormale de mucus sur la peau et des lésions branchiales importantes entrainant une hypoxie.
Bien que certains symptômes soient caractéristiques de la maladie du sommeil de la Carpe, la détection du virus ne se fait que par des méthodes d’analyses d’amplification moléculaire (la PCR). Le virus se concentre sur certaines parties du corps du poisson (branchies et mucus), mais en trop faible quantité pour être détecté tel quel par des méthodes d’analyses génétiques. L’ADN viral est donc ciblé, puis amplifié afin d’être détecté plus facilement. Ces analyses se réalisent sur du matériel biologique frais : il faut que les prélèvements soient réalisés sur des individus moribonds ou morts récemment.
Pour l’heure, aucun traitement n’est connu, si ce n’est l’élimination rapide des poissons symptomatiques. Très contagieux, il faut éviter que ce virus ne se propage, car même si les autres espèces ne sont pas touchées, elles peuvent être vectrices du virus. De même, le matériel de pêche peut être un vecteur de la maladie, c’est pourquoi il faut bien le nettoyer. Il est fortement recommandé de nettoyer tout son matériel de pêche, bottes y compris, avec une brosse et du détergent. Il faut ensuite le rincer avec de l’eau non souillée par le virus (et donc pas celle du lac) et recommencer cette opération une deuxième fois. Ensuite le matériel sera séché au soleil.
Ce protocole étant assez contraignant, il a été décidé, avec la coopération et la compréhension des mairies concernées, d’interdire par arrêté municipal, la pratique de la pêche jusqu’à nouvel ordre sur deux des trois lacs contaminés, à savoir Aquaval et le Bézan. Il s’agit d’une décision difficile et radicale, mais certainement la plus efficace afin de limiter la contamination et la dissémination du virus. En ce qui concerne le lac de Nabeilhou, la mortalité est trop ancienne et les individus retrouvés sur site ne permettent pas de réaliser des analyses dans de bonnes conditions. De ce fait, même si nous suspectons fortement que la mortalité des carpes à Graulhet soit due à cette maladie, nous ne pourrons probablement jamais le confirmer.
Dans ces circonstances et par ce communiqué, la Fédération tient à remercier et à saluer l’ensemble des bénévoles des AAPPMA concernées qui ont réalisé un travail de terrain admirable notamment lorsqu’il a fallu évacuer les cadavres de nombreux poissons.
Nous vous remercions pour votre compréhension et reviendrons vers vous pour vous informer de l’évolution de la situation.
La Fédération a constaté et malheureusement nous constatons encore une importante mortalité de carpes sur trois plans d’eau du département. Il s’agit du lac de Nabeilhou (AAPPMA de Graulhet), du lac d’Aquaval (AAPPMA de Lautrec) ainsi que du lac du Bezan (AAPPMA de Montredon-Labessonnié). Les premières mortalités de carpes ont été observées sur le lac de Nabeilhou à Graulhet. Inquiète, l’AAPPMA a immédiatement informé l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) qui s’est déplacé sur place. Pour eux, il s’agissait d’une virémie printanière de la carpe.
Or, quelques jours plus tard d’autres épisodes de mortalités, sur le lac d’Aquaval cette fois-ci, ont été observées. Après analyses, nous sommes fixés : il s’agit de la maladie du sommeil de la Carpe. Cette maladie virale émergente en France est fortement associée à la présence d’un poxvirus : le Carp Edema virus (CEV). En France, le premier cas avéré de CEV date du début des années 2010, bien que cette maladie soit connue au Japon depuis les années 1970.
D’après les informations que nous avons récoltées, seules les carpes sont infectées par ce virus, qui est monospécifique. Il se transmet horizontalement, autrement dit les carpes se contaminent entre elles. Plusieurs symptômes peuvent nous alerter. Premièrement, les individus infectés sont dans un état de léthargie (pseudo-sommeil). A un stade avancé de la maladie, le poisson est souvent couché sur le flanc au fond ou en surface. Il peut se remettre à nager sur une courte distance si on le stimule, avant de retomber au fond sur le côté. Les individus touchés présentent également une enophtalmie, soit un enfoncement anormal de l’œil dans l’orbite, ainsi qu’une accumulation anormale de mucus sur la peau et des lésions branchiales importantes entrainant une hypoxie.
Bien que certains symptômes soient caractéristiques de la maladie du sommeil de la Carpe, la détection du virus ne se fait que par des méthodes d’analyses d’amplification moléculaire (la PCR). Le virus se concentre sur certaines parties du corps du poisson (branchies et mucus), mais en trop faible quantité pour être détecté tel quel par des méthodes d’analyses génétiques. L’ADN viral est donc ciblé, puis amplifié afin d’être détecté plus facilement. Ces analyses se réalisent sur du matériel biologique frais : il faut que les prélèvements soient réalisés sur des individus moribonds ou morts récemment.
Pour l’heure, aucun traitement n’est connu, si ce n’est l’élimination rapide des poissons symptomatiques. Très contagieux, il faut éviter que ce virus ne se propage, car même si les autres espèces ne sont pas touchées, elles peuvent être vectrices du virus. De même, le matériel de pêche peut être un vecteur de la maladie, c’est pourquoi il faut bien le nettoyer. Il est fortement recommandé de nettoyer tout son matériel de pêche, bottes y compris, avec une brosse et du détergent. Il faut ensuite le rincer avec de l’eau non souillée par le virus (et donc pas celle du lac) et recommencer cette opération une deuxième fois. Ensuite le matériel sera séché au soleil.
Ce protocole étant assez contraignant, il a été décidé, avec la coopération et la compréhension des mairies concernées, d’interdire par arrêté municipal, la pratique de la pêche jusqu’à nouvel ordre sur deux des trois lacs contaminés, à savoir Aquaval et le Bézan. Il s’agit d’une décision difficile et radicale, mais certainement la plus efficace afin de limiter la contamination et la dissémination du virus. En ce qui concerne le lac de Nabeilhou, la mortalité est trop ancienne et les individus retrouvés sur site ne permettent pas de réaliser des analyses dans de bonnes conditions. De ce fait, même si nous suspectons fortement que la mortalité des carpes à Graulhet soit due à cette maladie, nous ne pourrons probablement jamais le confirmer.
Dans ces circonstances et par ce communiqué, la Fédération tient à remercier et à saluer l’ensemble des bénévoles des AAPPMA concernées qui ont réalisé un travail de terrain admirable notamment lorsqu’il a fallu évacuer les cadavres de nombreux poissons.
Nous vous remercions pour votre compréhension et reviendrons vers vous pour vous informer de l’évolution de la situation.
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